Le Mésolithique moyen

Au Boréal, la forêt de pins est progressivement envahie par les noisetiers qui deviennent les arbres dominants. L’attribution des industries des abris-sous-roche de Reuland et de Berdorf (niveau supérieur), au stade moyen repose sur une faible argumentation quantitative des armatures. En revanche on dispose d’une documentation bien représentative issue des stations de surface. Dans un premier groupe bien individualisé, la pointe à base retouchée et le triangle scalène constituent plus des deux tiers des armatures. C’est le cas pour les sites de Flaxweiler 1 et 2, de Diekirch, d’Ettelbruck et d’Oberfeulen. Les similitudes avec l’Ardennien sont remarquables, tant du point de vue des outils que du style des techniques de débitage employées. Dans la proche région, ce faciès est particulièrement bien documenté en Allemagne par le site d’Oberkail dans le Sud-Ouest de l’Eifel, mais aussi pour la Sarre et le Palatinat.

Illustrant le second groupe, l’industrie du site partiellement fouillé de Hesperange se distingue des premiers par la prééminence du triangle et de pointes à retouche uni- ou bilatérale. Ces variations correspondent bien aux distinctions faites pour le Beuronien moyen de la Belgique. Le premier groupe à rattacher au Beuronien B, se situerait dans la première moitié du Boréal et le second, à rapprocher du Beuronien C, se rangerait dans la seconde moitié du Boréal. La feuille de gui (pointe à retouche couvrante) observée à Derenbach 1, à Feulen, à Gonderange, à Ermsdorf et au poteau de Kayl, dont la diffusion se fait à travers une dizaine de cultures, dénote une influence issue de la culture "Rhin-Meuse-Schelde" de la Campine belgo-néerlandaise.